Le
23 aout de cette année 1773 l'enfan du S'.Pannetra notair Royal
et fermier agé d'environ trois ans et demi tomba dans un des fossé
du chateau brulé ou il resta sans secour pendant pres d'une demie
heure.
La d'lle henriette
Desporte sa mere inquiette plus que de coutume sur le compte de
son enfant vint le chercher et s'informer aupres des domestiques
qui moissonnaient alors dans un champ attenan au fossé ; les domestiques
assureren cette d'lle que l'enfan venoi de les quitter, elle tourne
la tete et jette les yeux sur le fossé et apercoi son enfan flottan
sur l'eau.
Ses jestes
allarmer et ses cris percant attireren les voisins, on se jette
a l'eau, on tire l'enfan. Cette tendre mere de folie le prend
entre ses bras, on m'apelle, je cour, je considere l'enfan, je
le trouve froid, sans mouvement, sans poul, le visage basané ne
donnan enfin aucun signe de vie.
J'ordonne
sur le champ a quatre homme fort et robuste de lui souffler tour
a tour dans l'anus, je fait depouiller l'enfan de ses habits mouillés
et le fait enveloper de linge sec et chaud, j'apercoi quelque
mouvements.
On l'apporte
promptemen a la maison, je fais baptiser un li, je le fai enveloper
dans un drap bien chaux et chausser du linge aux extremites des
pieds et des mains. Je lui fais froter les reins avec de la flanelle
inbibée d'eau de vie; l'enfan une demie heure apres les differentes
aplications jette quelques cris faible qui marquoient une grande
douleur, je lui fi donner une cuillerée de liqueur de cassis,
il ne l'eu pas plutot avalée qu'il trembla de tous son corps et
tomba tou a cou dans un someil letargique, petit a petit il repri
ses forces en sorte qu'apres sept ou huit heures il se trouva
en etat d'accompagner de pied sa mere jusque chez lui sans avoir
eu dans la suite aucun ressentimen de son acciden.
On en garantiroi
plusieur, si apres le meme acciden on procuroi les meme secour
; il n es question en pareil cas que de donner du jeu au poumon
en tachan d'y incerer de l'air d'un cote ou de l'autre , ou de
donner de la circulation au sang en lui procuran la chaleur naturel
ce qu'on ne peu fair qu'en echauffan le corp petit a petit et
par degré.