Saint Martin de
La Mer, à 4 km au sud de Saulieu (21), est composé du
chef-lieu St Martin, où est située l'église du
village, et des hameaux de Conforgien, Lavault, Mâcon, Champrun
et La Mer. St Martin de La Mer est dans le département de la
Côte-d'Or, et est contigu au département de la Nièvre
(Alligny-en-Morvan)
Jean-François
BAUDIAU, curé de Dun-les-Places, en fait en 1867 la description
ci-dessous :
Le MORVAND ou essai géographique, topographique et historique sur
cette contrée,
par Jean-François BAUDIAU,
curé de Dun-les-Places, membre de la Société nivernaise des lettres,
sciences et arts,
et de plusieurs autres sociétés savantes. Nevers 1867
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Saint-Martin-de-la-Mer,
Sanctus Martinus
Couvert,
de trois côtés, par des hauteurs boisées, le village de Saint Martin
de la Mer tire son nom du saint thaumaturge des Gaules, auquel son
église est dédiée, et son surnom dun hameau voisin, appelé
La Mer.
Léglise paroissiale, entourée
du cimetière, est misérable.
Mai 2000 -
Pas si misérable que ça !
Labside, peu profonde,
est séparée de la nef par une arcade, à anse de panier, qui annonce
le douzième siècle.
Dans la paroi du nord,
près de lautel, on lit : "
Cy-gist feu noble messire Loys de Clugny, chevalier, en son vivant
baron de Conforgien, Beaumont et Beuret-Boguet, lequel a fondé en
léglise de céans perpétuellement, chascun dimanche, avant
la messe parochiale, deux répons de Libera me, avec les versets
Nequando Deus ; et, à chascunes vigiles des festes de Nostre-Dame,
deux messes, dont la derniesre sera à nothes et de Requiem, à haulte
voix et à trois leçons, dont les vespres se diront le soir davant,
à nothes, avec la sonnerie et le luminaire solennels ; lesdictes
vespres, vigiles, messes seront dictes en ladicte église ou en la
chapelle étant audict Conforgien, à la volonté des successeurs dudict
fondateur ; confirmant pour cela la fondation faicte par feu
noble messire Hugues de Clugny, aussi chevalier, son père, de deux
répons qui se diront chacun dimanche et feste célébrante en ladicte
église, après la messe parochiale
" Il donna,
à cette fin, trente livres, en argent, et plusieurs pièces de terre
et de prés, situés aux finages de Saint-Martin et de Mâcon.
Cette inscription
n'est plus visible actuellement.
Son texte figure également dans l'que fait
le Curé Renard le 15 décembre 1790. |
La
nef est sans caractère. Près du chur, au sud, il existe une
chapelle dune construction ancienne.
Sur le cimetière, quombragent deux ormes
séculaires, se voient plusieurs tombes modernes.
Dessin de François
Ronsin le 14 août 1849, 18 ans avant la description de J-F. Baudiau.
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Le presbytère
est propre et bien bâti.
Il est toujours
là
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On
remarque en ce village une belle maison décole. A côté, est
un monticule, entouré danciens fossés ; cest lemplacement
dun vieux manoir seigneurial, complètement détruit. Dans lenceinte,
se trouve une maison dagriculteurs du nom de Couard. Un membre
de cette famille, Dominique Couard, alla, dans la dernière moitié
du dix-huitième siècle, sétablir dans le Sénonais, où il compte
aujourdhui six ou sept cents descendants [Communiqué par M.
labbé Couard, curé dAsquins-s-Vézelay].""La
paroisse de Saint Martin, autrefois du diocèse dAutun, était
à la collation du chapitre de Saint-Andoche. Le patron levait une
partie des dîmes ; le curé et les seigneurs de Conforgien,
dIsland et de Mâcon se partageaient le reste.
L'ancienne
école de St Martin, là où enseignait François
CHARLES en 1786 |
Charles
de Cussigny, seigneur de Mâcon et de La Rochette, reprit le
fief, pour les deux tiers, le 10 juin 1581.
Le plus ancien curé connu de Saint
Martin est Jean Pincevin, qui vivait en 1349. Michel Taumaut, habitant
du lieu, légua, par son testament, de lan 1480, plusieurs
pièces de terre à léglise, pour fonder son anniversaire ;
" plus son bon manteau à monsieur Saint Martin, sa
bonne jacquette à monsieur Saint Michel, son patron, ses bonnes
chausses à Notre-Dame, et huit torches pour le luminaire de ses
funérailles ".
Dans
le Bois des Issards, l'étang des Crapauds - 2001
Cette paroisse dépendait anciennement
de la Bourgogne, dont elle formait une châtellenie ; mais par
suite dune convention entre le duc et le comte de Nevers,
le fief de Saint Martin, celui de La Mer et la seigneurie de Mâcon
furent unis au Nivernais, en échange de diverses possessions à Saulieu
et à Collonchèvre, et soumis à la châtellenie de Liernais. Le reste
continua de faire partie de la Bourgogne. Le hameau de Lavault était
jadis alternatif avec Saulieu, et celui dIsland avec St Léger
de Fourches."
La commune de Saint Martin renferme environ
huit cents habitants et une surface de deux mille trois cent vingt
deux hectares, dont cinq cents sont en bois. |
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