Mars-juin
1815 - Les Cent-jours

Qui
est le vainqueur ? Qui est le vaincu ? Pour le savoir,
passez le pointeur de la souris sur cette image !
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Mars
1815 Napoléon, de retour de l'Ile d'Elbe, traverse
la France au long d'un voyage mémorable, du Golfe Juan
à Paris, par Laffrey, Grenoble, Autun, Pierre-Ecrite,
St Martin de la Mer, le Bois des Issards, Saulieu, Auxerre...
( )
A
Autun, le 15 mars, déçu du tiède accueil
des habitants, il révoque le maire, M. Pignot.
"Dans
sa course rapide et, triomphante, des bords de la Méditerranée
à la capitale, Napoléon traversa le nord-est du Morvand, où
il reçut, ... des témoignages de la plus vive sympathie de
la part des habitants de la contrée, et se reposa quelques
instants au château de Chissey."
Le
lendemain 16 mars, il reprend la route et après cet
arrêt au château de Chissey, il fait une nouvelle
halte au relais de poste de Pierre-Ecrite où il décore
le vaillant abbé Rasse, curé d'Alligny
( - Baudiau ch 12). Une
plaque sur le relais de poste rappelle cette étape).
A-t-il
reçu la Légion d'Honneur, créée
pa Napoléon ? Ce point reste inconnu, car le nom de
l'Abbé RASSE ne figure pas parmi les titulaires de
cette décoration.
Puis,
il traverse St Martin de la Mer, le bois des Issards
-sans imaginer le moins du monde ce qui se passe au sujet
de ce petit bois -, puis Saulieu. Son étape suivante
sera Auxerre.
Les
morvandiaux "prouvèrent ... leur attachement pour
le grand homme, quand, en 1815, il quitta l'île d'Elbe pour
venir régner encore cent jours à Paris".
"A
son passage à Saulieu, à Rouvray, à Avallon, il fut accueilli
aux cris mille fois répétés de : Vive l'Empereur ! au bruit
de la mousqueterie et au son des cloches, lancées à toute
volée. Nos bons campagnards, ivres de joie, se portèrent à
sa rencontre et le saluèrent avec le plus vif enthousiasme.
On vit, dans ces villes, de vieux militaires, des larmes dans
les yeux, s'approcher de sa voiture et en baiser les roues."
22
avril : Napoléon publie "l'Acte Additionnel aux
Constitutions de l'Empire"
Voir Etre empereur n'empèche pas une
certaine forme de naïveté : l'article 67
stipule. " Le peuple français
déclare que, dans la délégation qu'il
a faite et qu'il fait de ses pouvoirs, il n'a pas entendu
et n'entend pas donner le droit de proposer le rétablissement
des Bourbons ou d'aucun prince de cette famille sur le trône,
même en cas d'extinction de la dynastie impériale,
ni le droit de rétablir soit l'ancienne noblesse féodale,
soit les droits féodaux et seigneuriaux, soit les dîmes,
soit aucun culte privilégié et dominant, ni
la faculté de porter aucune atteinte à l'irrévocabilité
de la vente des domaines nationaux ; il interdit formellement
au gouvernement, aux Chambres et aux citoyens toute proposition
à cet égard. ". Dans deux mois,
ils seront nombreux à crier "Vive le Roi"
! L'histoire ne se décrète pas.
9
mai : Napoléon organise un plébiscite : la Côte-d'Or
est le département qui lui donne le résultat
le plus favorable (43.339 votes favorables sur 43.361 votants,
soit 99,95% de OUI !), suivi de la Meurthe, de la Haute-Marne,
et de l'Yonne (43% de Oui). Les départements de cette
région manifestent largement leur attachement à
l'Empereur.
Profitant
de l'occasion pour règler un vieux compte, l'imprimerie
Carion de Dijon publie le texte de la lettre que la municipalité
d'Arnay-le-Duc avait adressée au gouverneur autrichien
de la Côte d'Or pour lui demander d'arrêter quelques
habitants bonapartistes qui avaient eu l'outrecuidance de
crier "Vive l'Empereur" au moment où le drapeau
blanc du roi remplaçait le drapeau tricolore sur la
mairie de la ville.
Voir
18
juin - Waterloo
22
juin - Abdication de Napoléon
L'affaire
du Bois des Issards est au point mort...
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