Carmagnole au Bois des Issards
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Résumé
de l'histoire
Episodes |
Avant
1786,
ce petit bois a été tellement morcelé par les héritages successifs,
que personne ne sait plus à qui appartiennent les parcelles. Par
habitude, lendroit est considéré comme un bois commun où
chacun se rend, qui pour y faire pacager ses bestiaux, qui pour
y ramasser du bois de clôture et de chauffage. Il est bien pratique,
ce bois situé si près du village, dautant que depuis longtemps
personne ne paye plus le cens de ces parcelles au Duc du Nivernais. |
1786
- Le
Duc du Nivernais a décidé de " renouveler son terrier ",
cest à dire de faire un inventaire complet des terres qui
lui appartiennent. Pour la châtellenie de Liernais, dont dépend
St Martin, il a mandaté le Notaire Hérard de Vésigneux. Chez les
habitants de St Martin, cest linquiétude, car cette
opération risque de leur faire perdre lusage du Bois des
Issards, si personne ne revendique la propriété de ces parcelles.
Le Duc a déjà fait afficher partout un avis pour que les propriétaires
se fassent connaître à Me Hérard. Tout le monde à St Martin sait
que les titres de propriété des parcelles du Bois des Issards
ont depuis longtemps disparu. |
2
juillet 1786
- A la demande de 5 paysans du village, (Nicolas IMBERT, Pierre-Lazare
COLLENOT, Philibert GEAY dit babotte François RONSIN
et Jean-Cécile BILLARD manouvriers et laboureurs), et de François
CHARLES, recteur de lécole, le notaire Hérard sest
rendu au presbytère pour rédiger un acte de reconnaissance solidaire
qui sera à la fois pour eux un titre de propriété et un protocole
de partage amiable du bois. Le danger de le perdre semble écarté. |
1787-1788
- Les 5 paysans continuent de faire paître leurs troupeaux
dans le bois. Ceci crée un conflit avec François CHARLES. Il proteste
contre cette pratique qui le lèse, car il estime que sa part est
ravagée. Il poursuit les 5 paysans devant le tribunal de
première instance. Ils sont condamnés à dommages intérêts et à
faire borner les parcelles. Après cet incident, le partage effectif
du bois entre les 6 habitants est fait par tirage au sort le 29
août 1788. |
14
juillet 1789
- Il se passe quelque chose à Paris. |
1790
- 1791
- La révolution a rejoint les campagnes. Lancien régime
part en morceaux. St Martin élit son premier maire, Pierre
COUHARD. Le curé Jean-François RENARD rédige de sa main en 12/1790
linventaire des biens de la paroisse. Ils sont devenus biens
nationaux et vont être mis en vente. Jean-Baptiste ESPIARD de
MACON émigre en Allemagne en 10/1791, après avoir
conduit sa femme et ses enfants à Dijon, pensant qu'ils
y seraient plus en sécurité. Il va rejoindre l'armée
des Princes en Forêt-Noire. |
1792
- 1798
Les biens de la famille ESPIARD dont vendus aux enchères.
En 1793 Pierre-Lazare COLLENOT est élu maire de St Martin
rebaptisé Martin-la-Mer, et la révolution s'y déroule
calmement. Pour des raisons qui ne sont pas très claires,
le bois des Issards devient bois communal placé sous l'administration
des Eaux et Forêts.. |
1798
- Jean-Baptiste ESPIARD de MACON se fait rayer de la liste
des émigrés et revient à Mâcon, où
le château est occupé par plusieurs ménages
de paysans. Il fait lever le séquestre. Plusieurs acquéreurs
de Mâcon offrent de lui vendre ce qu'ils ont acheté
en rentrant dans la somme versée à la nation. Le
principal acquéreur, Mr BLANOT, ne veut même rien
recevoir. |
1800
- 1815
Guerres napoléoniennes. La conscription vide les campagnes. |
1805
- La tourmente révolutionnaire sest apaisée. Jacques-Marie
LALIGANT écrit une première requête au préfet
de la Côte d'Or en vue de récupérer sa part
du bois des Issards. |
1805-1812
- Longue bataille de procédure autour du bois de J-M LALIGANT.
Les jugements lui sont favorables, mais tous les intervenants
font traîner l'affaire en longueur. |
1812-1821
-
La période est politiquement agitée : chute de lEmpire [06/04/1814],
1ère Restauration de Louis XVIII [05/04/1814], Cents Jours
[23/03 - 22/06/1815], 2ème Restauration [08/07/1815]. Les
épurations se suivent, les préfets et leurs administrations changent,
et les procédures sont particulièrement ralenties. |
5
janvier 1821
- le Préfet de la Côte dor ordonne au Maire de St Martin
de restituer leur portion de bois aux propriétaires ou plus précisément,
pour 5 sur 6, à leurs héritiers. Jacques-Marie LALIGANT n'a toujours
pas récupéré son bois. |
Laffaire aura duré 36 ans, et encore
elle n'est que partiellement règlée. Seul Lazare COLLENOT
en connaîtra lépilogue.
Dailleurs,
cest lui qui ma demandé de vous la raconter...
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