Il était une fois ...

... dans un grenier de Dijon, une caisse qui se couvrait peu à peu d'une épaisse couche de poussière.

La maison où elle se trouvait était sur le point d'être démolie, et la caisse et son contenu ont échappé de justesse à la destruction.

Pour mon bonheur, elle recèlait une très grande quantité de vieux papiers (le plus ancien date de 1661 et les plus récents de 1850) venant de ma famille originaire de St Martin de la Mer, il y a quatre générations.

J'ai parcouru ces documents et j'y ai trouvé la trame d'une curieuse affaire qui s'est déroulée dans ce village entre 1786 et 1822. J'ai voulu en savoir plus, et j'ai trouvé à la Bibliothèque Nationale, aux Archives départementales de la Côte d'Or, dans plusieurs ouvrages anciens, les pièces manquantes de ce puzzle historique.

J'ai pensé qu'internet serait un bon support pour diffuser le résultat actuel de mes recherches. Ce site devrait intéresser tout ceux qui sont attachés à l'histoire de cette région, et j'espère que leur découverte se fera avec autant de plaisir que j'en ai eu à rassembler toute cette documentation qui a donné naissance à :

1786 - C'est la période dite de "la réaction seigneuriale". Le Duc du Nivernais a décidé de "renouveler son terrier", c’est à dire de faire un inventaire complet des terres qui lui appartiennent. Pour cela, dans la châtellenie de Liernais, dont dépend St Martin de la Mer, il a mandaté son notaire feudataire Jean HERARD.

Chez les habitants de St Martin, c’est l’inquiétude, car cette opération risque de leur faire perdre l’usage du Bois des Issards, tout près de chez eux et bien pratique pour le chauffage des maisons, les clôtures, et pour faire paître le bétail.

Mais il y a un sérieux problème : ce bois a été tellement morcelé par les héritages successifs, depuis des générations, que personne ne sait plus à qui appartiennent les parcelles. D'ailleurs l'impôt du cens n'est plus payé depuis longtemps sur ces parcelles dont personne ne revendique la propriété, et qui sont devenues un "communal".

Le Duc a déjà fait afficher partout un avis pour que les propriétaires se fassent connaître au notaire feudataire. Tout le monde à St Martin sait que les titres de propriété des parcelles du Bois des Issards ont depuis longtemps disparu. Que va-t-il se passer ?

CARMAGNOLE AU BOIS DES ISSARDS raconte les mésaventures des habitants de St Martin avec leur bois, car elles vont durer, leurs mésaventures. La Révolution, l'Empire et la Restauration vont se succéder, et chaque période va ajouter son épisode à cette histoire qui mêle les paysans du village, leur seigneur, leur curé, la justice, les préfets successifs de la Côte d'Or et bien d'autres intervenants. L'épilogue n'arrivera qu'en 1822, après 36 années cahotiques.

Pour se replacer dans le contexte du XVIIIème siècle finissant, le visiteur commencera par une visite de St Martin de La Mer, avec ses habitants -petits et grands-, ses maisons, ses travaux des champs, ses métiers, etc. Tout cela lui permettra de mieux comprendre comment est née l'histoire du bois des Issards.

Le site présente de très nombreux documents d'archives, des dessins et peintures anciens, qui proviennent en très grande part des archives familiales de l'auteur, complétés par des documentss provenant des Archives Départementales de la Côte d'Or, de la Grande Bibliothèque à Paris, et de nombreux écrivains régionaux anciens et modernes.

Lorsque la vision du document original présente de l'intérêt, une image scannée de celui-ci est proposée au visiteur.

Alors, faites comme Pierre-Lazare ce lundi 12 juin 1786 : ENTREZ DANS LE BOIS DES ISSARDS