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L'histoire de St Martin de la Mer,
village en Morvan
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St Martin de la Mer
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La Châtellenie de Liernais

La paroisse de Liernais est contigüe à celle de St Martin de la Mer. En 1786, lorsque commence l'histoire du bois des Issards, elle dépend de 2 seigneuries: l'une dans le duché de Bourgogne, l'autre dans le duché du Nivernais. Voir carte


Liernais - Dessin de Joseph COLLENOT - 1901

Nous allons nous intéresser plus particulièrement à cette deuxième seigneurie, qui comprend les villages et hameaux de Liernais, Villers-Lyénas (Villars), La Guette, Chevannes-sur-Arroux et Saint-Martin-de-la-Mer.

La frontière entre Bourgogne et Nivernais a été de fait assez fluctuante et a varié au gré d'échanges entre les ducs et comtes :

  • La châtellenie de Liernais est cédée au Duc de Nevers en 1210.
  • Le 13 janvier 1476 est conclu un échange par lequel le Comte Jean de Nevers cède à Guillaume de Villiers les seigneuries de Liernais (dont fait partie St Martin) et St Brisson, et reçoit de lui celle de Champallement et d'autres avoisinantes (CHAN K537A-1)
  • ...
  • En 1780, le duché de Bourgogne échange avec le Duc de Nevers la châtellenie contre d'autres fiefs situés à Saulieu. En 1786, année de début de cette histoire, la châtellenie de Liernais (et St Martin) sont donc en Nivernais.

En 1786, la châtellenie de Liernais est donc en Nivernais et est régie selon les coutumes de cette province (nous sommes ici dans la partie nord de la France régie selon le droit coutumier des provinces, par opposition avec le sud qui est régi par un droit écrit).


Liernais - Dessin de Joseph COLLENOT - 1901

Quels étaient les droits seigneuriaux exercés par le Duc du Nivernais sur les habitants de cette châtellenie ?

  • droit de Scel (sceau) aux contrats.
  • haute, moyenne et basse justice.
  • droit de nomination des juges, procureurs, notaires authentique s, sergents, garde-bois.
  • droit de chasse et de pêche.
  • droit de mainmorte.
  • droit de censive universelle, convertie en cens et rentes en 1675.
  • droit d'ombrage et de tierces : pouvoir de prendre et choisir la première gerbe de blé et autres grains provenant des héritages soumis à ce droit et, en outre, le huitième de ces mêmes grains, tant qu'il y en avoit, avec défense d'enlever les déblaves sans appeler préalablement le receveur ou accenseur du seigneur, à peine de 60 sous d'amende, et l'obligation de les conduire dans sa grange de Liernais, ou autre, indiquée par le fermier. [Nota : cet impôt seigneurial de 8 gerbes l'une, est plus lourd que la moyenne égale à 1/12e]
  • banalité du moulin de la Gravotière, où les sujets étaient tenus de conduire leurs fournées, à peine de confiscation des grains, des chevaux, mulets, ânes, charrettes.
  • les grandes terres, vaines et vagues, que les habitants pouvaient ensemencer en payant le droit d'ombrage et de tierces.
  • la faculté de lever, chacun an, sur les justiciables, jusqu'à douze muids, quatre setiers, sept boisseaux et un huitième, au moins, d'avoine, mesure comble, en comptant 96 boisseaux par muid, répartis sur les manans de Liernais, de Cenfosse, du Meix des Quatre Livres, de Saint Martin de la Mer.
  • le droit de messerie.
  • les tailles, donnant six vingt deux livres, dues par les habitants de ces hameaux et ceux de Buy et de Marcheseuil, près de Chissey.

Les sujets avaient la faculté de prendre leur chauffage et le bois à bâtir dans les Revenues de Liernais et de La Borde, du côté de Baroiller, et d'y conduire leur bétail et leurs porcs quand bon leur semblait.

Les Ducs de Nevers affermaient ordinairement ces droits et ceux de la châtellenie de Saint Brisson, réunis, une somme de 500 livres, non compris les charges habituelles (gages du juge, du procureur fiscal, et 50 livres pour marier annuellement une fille pauvre - fille aumosnée -, y compris la dépense du contrat et de la bague).

Source : Reconnaissance de 1675, citée par l'abbé BAUDIAU dans 'Le Morvand' 1860

A Liernais, comme c'est le cas partout dans le royaume de France avant la Révolution, il existe des poids et mesures spécifiques. La mesure de Liernais, réservée à cette châtellenie, est de 10,63 litres.

 


Liernais - Le presbytère - 2001

Pour plus de détails sur les prérogatives et droits exercés par les seigneurs locaux, voir la page sur les seigneurs de St Martin de la Mer.

Pour tout savoir sur la châtellenie de Liernais, on pourra lire l'excellent livre de Pierre PIVERT "Essai sur la vie des paysans des châtellenies de Liernais et de Villars à la fin du XVIIIe siècle" - Editions de l'Arche d'Or - Dijon 1985.


 Autres images de LIERNAIS


L'emplacement de l'ancien château des Ducs de Nevers

Vieux lavoir
Vieux lavoir
Demeure bourgeoise de l'Huis Billard
Demeure bourgeoise de l'Huis Billard

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